Cette proposition chorégraphique, sans décor ni artifice, s’inscrit dans une démarche de contestation d’une époque où le lien social et la rencontre physique se perdent aux dépends d’une communication qui n’existent quasiment plus qu’au travers des écrans. L’ambition du projet est de partir d’une danse créative, intuitive et dénuée de codes, basée uniquement sur la mise en mouvement perpétuelle d’un contact physique entre deux partenaires pour laisser libre cours à la '' relation '', au mouvement aléatoire et au dialogue. Il s’agit d’une conversation corporelle qui se transforme et s’adapte en permanence. La création repose sur un dialogue physique à partir d’un point de contact entre 2 individus, de partage de poids, d’ouverture à l’espace sphérique et d’ouverture à l’inconnu, de capacité à communiquer par le toucher et d’intégrer les jeux de forces physiques -sans rapport de force- sur les masses en mouvement, de capacité à offrir un support et à en recevoir un. La danse s’appuie aussi sur des repères physiques précis qui permettent d’ancrer la '' cinétique ''. La justesse du mouvement associée à une détente musculaire et à l’impression d’allègement et de fluidité renvoie, de façon métaphorique, à cette notion de '' satisfaction relationnelle '' qui nous échappe de plus en plus. L’idée de cette création est de créer un espace où chacun est autonome dans la construction de son expérience. Elle véhicule une philosophie de partage et de coopération en travaillant sur des notions de disponibilité, d’écoute, de confiance et de lâcher prise. En ayant recours à la danse contact pour construire une zone de sécurité et de confiance, on installe également une zone dans laquelle on s’autorise à montrer nos forces et nos faiblesses, à dévoiler ainsi notre humanité. Création : Juillet 2025. Durée : 30mn.
Synopsis
«In Process» ou la rencontre d'un corps qui danse et la musique qui en émane....
Entre spectacle et performance, la danseuse et la musicienne sont guidées par la volonté de questionner la relation entre le mouvement et le son. Le corps devient l'instrument premier de cette création chorégraphique et musicale.
Grâce à un dispositif varié de capteurs électroniques, le corps se fait sonore et joue sa propre partition en interaction avec la musique au plateau.
Ainsi, la création permet de requestionner le rapport du son au mouvement en optant pour un corps qui se place au service de la musique et non l'inverse .
Ce matériau brut et vivant travaillé en amont et en aval, s'avère être l'élément clé de la composition musicale qui se densifie et se transforme au fur et à mesure du spectacle, en invitant le spectateur à s'immerger dans le processus de création.
«In Process» est une invitation à contempler le son...
Note d’intention
Nous avons imaginé cet espace comme un terrain d'exploration dans lequel le corps serait l'élément principal d'une composition sonore où chaque mouvement participerait à l'élaboration d'une composition.
Entre mouvements, pulsations et répétitions, notre expérimentation se fait au travers d'une succession de tableaux qui invitent le spectateur à s'immerger dans des univers sonores et visuels singuliers.
Chaque terrain de jeu est un monde en soi subtilement dévoilé par les jeux de lumières qui laissent entrevoir les dispositifs techniques sophistiqués fabriqués spécialement pour le spectacle: des capteurs de proximité aux capteurs de pression en passant par des capteurs de mouvements, tout est mis en place pour que le corps agisse sur le champ qui l'entoure et qu'il s'inscrive progressivement dans l'identité musicale qu'il génère. Il évolue au cœur de ces espaces dédiés pour créer en direct le matériau sonore nécessaire à l'élaboration de la partition finale.
Au fil des séquences et des transitions qui revisitent les matières sonores, le discours musical se construit, s'enrichit et s'harmonise pour trouver son aboutissement dans une ultime performance chorégraphique et musicale.
Si nous avons parfois l'impression que le hasard et les événements indéterminés s'invitent sur cette scène, il s'agit pourtant bien ici d'une pièce écrite dans laquelle l'intention se révèle au fur et à mesure qu'elle se dévoile.
Ce processus diversifié, répétitif et évolutif nous amène au questionnement de la démarche artistique: ce fameux work in process, ou le processus de la création qui se révèle dans le faire.
Ainsi le spectateur se retrouve face à l'artiste dans un processus qui se fait malgré lui, comme si son action provoquait un enchaînement de situations et d'événements dont le cheminement donnerait naissance à des intentions qu'il n'avait pas prévu au départ.
C'est de cette manière que nous assistons à l'émergence d'un discours dont l'artiste lui-même ignorait l'existence et qui se révèle à lui, à travers lui.
Chorégraphie: Sabaline Fournier
interprètes: Naël Saint-Paul & Sabaline Fournier
Création musicale: Ode Aseguinolaza
Création lumière: Sylvain Dubun
Textes: Alion Gloukhova, Hugo Sportiello & Dominique Larregain
Crédit photo: Tonio Modio
Nous souvenons-nous de ces enfants que nous avons un jour abandonnés en nous-mêmes ?
Ces traces de terre aux genoux que l'on garde secrètement, ce parfum de chocolat du gâteau du dimanche, ces rires à gorge déployée, ces grandes découvertes et ces petites cicatrices qui restent, que l'on camoufle, que l'on révèle rarement, mais qui sont là.
Si la vie est une œuvre, son inspiration principale n'est-elle pas simplement ce que nous étions hier ?
Façonnés, sculptés par nos rencontres, par nos espoirs, nos déceptions ou nos rêves, savoir se retourner sur ces milliers de secondes déterminantes qui nous ont faits tels que nous sommes désormais, les convoquer à tout moment, pour n'oublier jamais d'où l'on vient, et savoir ainsi où l'on va.
Regarder dans le miroir flouté du passé et y chercher l'esquisse de ce que nous étions dans ce que nous sommes devenus, chargés de toutes ces années qui nous déforment pour revenir avec nostalgie à la source de son enfance, terreau fertile de notre devenir.
"Le génie, c'est l'enfance retrouvée" (Baudelaire).
Note d'intention
L'horloge a tourné, le temps est passé, le corps a vieilli, les rêves se sont parfois transformés en utopies, le chemin en renoncement... Le temps de l'enfance s'est éloigné, et pourtant les souvenirs de cette époque révolue se sont invités un peu plus chaque jour dans ma vie d'adulte.
Est ce que l'innocence propre à l'enfance nous permet de nous délivrer des codes sociaux?
Reste t-il une place au rêve dans nos vies d'adultes?
Pourquoi ne savons-nous plus nous ennuyer?
Savons nous toujours nous amuser d'un rien?
« Tu t'en souviens? » est une invitation à prendre un adulte par la main, à le ramener sur les rives de cette enfance perdue pour lui faire retrouver une forme d'innocence mais surtout une intensité de vie, une communion avec le grand Tout et le petit Rien.
Au commencement il y avait le jeu, la liberté et le rire.
Un jour, on bascule dans un monde plus rationnel, un monde dans lequel il faut assumer les conséquences de ses actes, un monde dans lequel la spontanéité ne domine plus l'espace temps.
Le corps aussi s'y façonne selon des normes sociales.
La marche autrefois maladroite devient plus élaborée, le regard se fige davantage, la colonne s'érige sur un axe plus vertical, la positon plat ventre « s'auto-proscrit ».
La balançoire tient une place prépondérante dans le spectacle. Celle-ci fait naître le vent, nous extirpe de la « gravité » et nous conduit à éprouver la liberté, la légéreté et l'envol.
Alors le corps de l'adolescent et de l'adulte s'y retrouvent, communient, et s'élancent à l'unisson dans un tourbillon enchanté sur une mélodie de boîte à musique.
Sabaline Fournier
Chorégraphie:
Sabaline Fournier
Création musicale: Ode Aseguinolaza & Vianney Oudart
Création lumière: Sylvain Dubun
Soliste: Marilou Vioix
Interprètes: Mathilde Lubrano, Jeanne Casanave Saint-Paul, Anna Kwasniewski, Laure Monsignac, Aurélie Lebeulze, Aurélie Robineau, Camille Maury, Olivia Lucchini, Chloé Bordenave, Vailéa Contraires, Lucie Helvert, Meryl Torrecillas, Océane Pernikowski, Jessica Martin, Céline Deherabehere, Vanessa Cruz, Leilou Desmarty et Elisabeth Real.
Pièce chorégraphique pour 20 danseurs et 2 musiciens.
Cie amateure Atelier Dantza
"Le Boléro de Béjart, qui a connu un succès planétaire m'a totalement bouleversée. Au-delà de la passion féroce qui s’en dégage, jai toujours été captivée par la contrainte et
l’enfermement imposés par cette musique et les mouvements répétitifs des danseurs.
Écrire un Boléro n’est certes pas une mince affaire. Les danseurs et moi avons cherché notre écriture en nous affranchissant quelque peu des codes du Boléro de Béjart.
De la même façon, les deux musiciens qui nous accompagnent ont questionné la partition classique tout en respectant sa structure.
Dans cette proposition chorégraphique et musicale, chacun dispose d’un espace de liberté et d’un espace de contrainte. Le rôle central de la mélodie a été confié à une soliste et la
rythmique a un chœur de danseurs.
Il en reste une ode à la féminité..... ». Les mots de la chorégraphe
Chorégraphie & interprétation: Sabaline Fournier
Lumière: Sylvain Dubun
Video: Méderic Grandet
Texte: Thomas Zellner
Le solo Revenir traduit ce lien que nous entretenons avec nos émotions les plus brutes, les plus fortes, les plus primaires parfois, ces émotions qui font l’individu que nous sommes aujourd’hui, celui que l’on aspire à devenir encore.
Il n’est pas question de casser les codes, ni de considérer qu’ils n’existent pas. Mais comprendre comment, au-delà des lignes que l’on trace pour réussir à vivre ensemble, l’homme doit conserver, pour s’épanouir pleinement, pour ne pas s’oublier, son pouvoir d’être hors des conformités, pourquoi pas déraisonnable aussi, sentir à nouveau ce qui le poussait à l’origine, avant les enseignements, avant les manières.
Pour avancer, pour grandir, il nous faut parfois retrouver des sensations libres, sans règle, sans mesure, des ambitions plus personnelles.
Partir, c’est apprendre à revenir.
Chorégraphie: Sabaline Fournier
Texte et musique: Thomas Zellner
Distribution: Marie Rodriguez, Paco Esterez, Flora Duart & Sabaline Fournier
Lumière: Jean-Pierre Legout
Il y a celle que l’on définit pour moi, et puis il y a celle que je décide de trouver seul, peut-être de ne jamais y arriver, peut-être de ne pas m’en satisfaire, mais j’aurai essayé
De Quartz et de Plume, c’est l’histoire de cette place que l’on cherche. La position confortable que l’on souhaite certaines heures, cette autre plus risquée que l’on tente parfois, cette quête permanente, finalement.
C’est l’exploration de cette géographie variable, l’imperceptible case que l’on occupe tous les jours, celle que l’on adapte à son environnement, la parfois libre et floue comme la contrainte et convenue, ce lieu rempli d’incertitudes et d’ajustements, de retournements, d’extravagance, d’espérance.
Parce que nous sommes tous pétris de doutes et de principes, d’espoir et de désillusion, d’imaginaire et de réalité - nous sommes tous faits de quartz et de plume.
Danse: Sabaline Fournier
Texte & lecture: Nicolas Vargas
Lumière: Jean-Pierre Legout
On s’était mis la pour bien la voir quand elle arriverait ... on l'attendait là l'émotion, le front contre la vitre .. c'est là que ça a commencé ... quelque chose nous a tapés sur l'épaule .... La petite salive sous la langue ... EMOVERE c'est la trace à deux corps de cet espace ,de ce moment ,ce moment là ,quand on aura lâché toutes les lignes , qu'il va falloir se retourner . EMOVERE ça serait l'écriture de ce quart de seconde amygdale . l'
Chorégraphie : Sabaline Fournier
Interprètes : Laurence Bernatas, Marie Rodriguez, Sabaline Fournier, Gabriel Perez-Ferron, Aurore Do Rego, Eric Hoang , Jimmy Phommarath
La création 2015 du collectif trans[en]danse, "Corpus", s'inspire des mutations majeures du corps dans toutes ses dimensions, de la Renaissance au 20ème siècle. Elle s'interroge sur l'émergence du corps moderne, écartelé entre l'essor de l'individu et l'omniprésence de la sphère collective, sur le corps à la croisée de l'enveloppe individuelle et de l'expérience collective.
Pour restituer son histoire du corps, du monde de la lenteur à celui de la vitesse, de l'homme « concret » à l'homme « total », Corpus place le corps au coeur de la dynamique culturelle.
Quelle que soit l'époque il s'agit de montrer que les gestes les plus naturels sont fabriqués par des normes collectives, que le corps normé est un corps corrigé.
Les danseurs incarnent à tour de rôle les statuts physiques et métaphysiques du corps.
Spectacle Tout public
Chorégraphie : Sabaline Fournier
Interprètes : Laurence Bernatas, Carine Jasa, Marie Rodriguez, Sabaline Fournier
Le spectacle Enfance ravive ce lieu de vie des "origines", où le jeu, le rire, l'innocence, la spontanéité, et la dérision se disputent. Il retrace l'histoire des relations que l'enfant entretient avec l'adulte pour le faire rire et ainsi, le désarmer. Pour tester les frontières de son pouvoir sur l'adulte qui encadre sa vie, l'enfant use et abuse de facéties et pitreries qui sont autant de sources de gaieté que de contrariétés. Ces frontières fluctuantes se définissent dans la relation singulière et sociale de ses différents pôles de vie:
# A l'école, l'autorité du maître qui démontre un ascendant intellectuel et affectif est mise à rude épreuve à travers l'émulation qui pousse à la désobéissance. Avec « Ré-création », les enfants effrontés s'adonnent à une compétition où le rire des autres est utilisé comme un trophée de l'indiscipline pour gagner l'admiration et la reconnaissance des camarades de classe .
# Au cours de danse « Bar-barre », la culture du corps et de l'esprit est détournée de sa fonction éducative et ludique dans un tableau où fraîcheur, légèreté et bêtise se partagent le premier rôle.
# Avec « A Table », ce lieu de rencontre familiale où les rapports sont gérés selon des codes de bonne conduite, les normes souvent contraignantes pour l'enfant volent en éclats. A travers ce tableau cocasse, le jeu instinctif des enfants est défini à travers leur complicité face aux parents.
Un spectacle tout public où le jeu et la liberté d'expression éclairent le temps de l'enfance, où se joue la construction et la capacité de résistance à l'autorité. Par le biais de trois caricatures exhibitionnistes de l'opposition entre l'enfant et le monde des adultes, la Cie trans(en)danse nous rapproche de notre enfance perdue. Le rire , la joie contagieuse, et le désir d'indépendance dominent le tableau. Nous sommes contaminés !!!!!
"Amorem" est un hymne à l'amour et à la volupté.
Qu'il soit amour tendresse, amour passion , amour platonique ou amour romantique, l'incarnation du sentiment amoureux est servie par la complicité qui émane du jeu chorégraphique entre les danseurs . A travers leur communion, les corps captivent et exaltent tour à tour un large éventail d'états émotionnels.
"La constellation de la table"ou comment garder la tête dans les étoiles et les pieds sur terre...
Ce spectacle se situe dans l'espace des objets du quotidien (divan, fauteuil, tables, chaises) pour tenter d'y échapper dans une vision de la vie parfois rêveuse et stellaire, parfois ludique et joyeuse voire désordonnée.
Chaque jour utilisés, les objets du quotidien se conforment selon les contours du temps qui passe et deviennent le reflet de l'humanité. Décalé dans le temps et dans l'espace, à la fois onirique et réaliste, l'esprit navigue entre baroque et modernisme.
Création 2014 (30mn)
Chorégraphie : Laurence Bernatas
Interprètes : Sabaline Fournier, Alexandre Gutierrez
Roméo et Juliette, une histoire d'amour qui traverse les siècles, une histoire de passion, de supplication, de domination, de soumission, et de trahison....
Dans cette création originale de la Cie trans[en]danse, il ne s'agit pas de mettre en relief le bel et grand amour de Roméo et Juliette mais d'en faire une lecture moderne et « cru-elle ». La rupture imposée par Roméo impose à notre Juliette des temps modernes de trouver une alternative à l'amour.
La Fin Alternative de Juliette parle de la douleur qui découle des séparations, de la vulnérabilité de celui qui part, de la perdition de celui qui reste, des côtés pervers de l’amour, des actes qui découlent de ces maux, de désaveu, de manipulation, de possession, du non-respect à l'égard de l'être aimé.
Chorégraphie : Laurence Bernatas
Danse : Sabaline Fournier
Chant : Liza l'occitane
Sur le temps elle court,
sur la chaise elle s’installe,
Près de l'Autre elle retire ses chaussures…
Elle se souvient du présent et voit….Voit ce qui n’est plus là.
Elle caresse et fracasse ses souvenirs dans une respiration suspendue.
Que faire, comment faire pour résister à cet équilibre fragile, comment s'abandonner à la solitude...
Elle cherche ,regarde, marche, tombe…
Et finalement, remet la chaussure.
Création 2013 pour 4 ou 6 danseurs
Chorégraphie : Sabaline Fournier
"Clapping tables" constitue une approche ludique des travaux de construction et de reconstruction rythmique, de déphasage et de rephasage. La mise en scène aussi visuelle que sonore, est une invitation à vibrer à l'unisson . Depuis la pièce "Clapping music" de Steve Reich, une oeuvre minimaliste pour 4 mains constituée d'une cellule rythmique de 12 croches, les danseurs évoluent mathématiquement dans le temps et dans l'espace . Un moment de fraîcheur, de légèreté et de groove….
Création 2013 pour 2 danseurs
Chorégraphie : Sabaline Fournier
Qui n'a pas un jour « rêvé » d'inventer sa vie, de la façonner, de la modeler à sa guise? Qui ne s'est jamais laissé aller dans un voyage onirique en vue de trouver des réponses à ses questions existentielles? Le rêve lucide ou l'art de diriger ses rêves ne se résume pas simplement à un voyage astral mais c'est une faculté propre à chacun de s'évader dans un état de veille, de relaxation et de vivre ou revivre spirituellement des moments de la vie quotidienne ou au contraire des fantasmes.
Création 2010 pour 1 musicien (Marco Gomes) 1 VJ (VJ Haelle) et une danseuse (Sabaline Fournier)
L'idée initiale était la création d'une performance autour de l'album "week" de Marco Gomes (downtempo). Les 3 artistes ont cherché une nouvelle façon de s'exprimer en donnant une nouvelle dimension, une nouvelle dynamique à leurs arts respectifs.
Une pièce d’une demi-heure qui laisse la place à chacun de s’exprimer, d’exister individuellement et ensemble…. Sept histoires, 7 moments imprégnés de vécus et ressentis différents plongent le spectateur dans un moment purement et simplement décalé dans le temps et dans l’espace. De l’amour à la haine, de la raison à la passion, de la sagesse à la folie, cette création artistique moderne, à la fois douce et violente, interroge nos expériences sensibles au travers d’énergies multiples et prenantes voire transcendantes… Un travail basé sur l’échange et la complicité, un dialogue entre une musique et une danse d’aujourd’hui, un mélange de naturel et de sophistiqué, un prétexte, une expérience, une histoire….
Création 2009, duo danse moderne
Chorégraphie: sabaline fournier
Interprètes: Kevin Guerit, Sabaline Fournier
« Intime2gré », est un hymne à l’Amour, à la volupté, et en même temps à la vulnérabilité des sentiments humains quand ils touchent à l’essence même de l’homme et de la femme : à leur intimité.
A travers leur communion, les corps captivent et exaltent tour à tour la curiosité, la douceur, la tendresse, puis le feu, la passion, le rejet, la fureur, le pardon et l’abandon.
Les deux interprètes se livrent, sans masques, dans un effort physique extrême, estompé par la grâce de leurs échanges parfois ludiques pour témoigner de la dualité de l’être à travers les deux sexes.
A travers le partage de l’émotion extrême de la passion, il émane de cette narration de l’Amour, la quête de l’impossible éternité des sentiments.
Création 2008 pour 4 danseurs
Chorégraphie : Sabaline Fournier
Interprètes : Fanny Laraillet, Sophie Lenoir, Celia Monpontet, Sabaline Fournier
Comment définir l'âme du chorégraphe qui s'exprime à travers des pièces écrites à partir de textes de Charles Baudelaire, prince du "Spleen" et des âmes tourmentées? L'art est difficile et la manière austère. Ces corps torturés offerts dans leurs tourments comme des pulsions violentes en apparence incoordonnées, qui halètent d'un souffle plus fort que la douleur, qui hurlent en silence la rage et la folie d'une souffrance extrême, ces corps qui aspirent aussi dans le troisième mouvement à l'harmonie et à la paix retrouvées, ces corps qui émeuvent dans toutes leurs expressions violentes ou douces sont-ils le principe de vie qui traduit l'essence même de l'être humain, qui le pousse à exprimer sa détresse et son angoisse pour mieux l'expulser? Peut on mieux servir ce souffle transcendant que par l'énergie ici exprimée et servie par une prestation expressive de la souffrance mentale et physique sans retentissement matériel?
Cette pièce ouvre la porte de votre âme en réveillant votre psyché et le monde intérieur de vos souvenirs douloureux : on aspire alors à la paix intérieure, au silence, et à l'immobilité.....Il n'y a plus rien d'autre à la fin, que la quête d'une élévation de l'esprit, et peut-être de l'âme traduite dans ce mouvement lent et harmonieux d'une main tendue vers l'infini.